La prévention des troubles psychiques au travail
Le gouvernement a indiqué que la santé mentale est la grande cause nationale en 2025 : elle nous concerne tous, quel que soit notre statut ou notre secteur d'activité. D'après le baromètre Santé mentale & QVCT 2025 de Qualisocial en partenariat avec Ipsos, 1 salarié sur 4 est en mauvaise santé mentale, ce qui impacte leur productivité et leur concentration. Parmi les facteurs pouvant impacter la santé mentale, on retrouve notamment l'organisation du travail (charge, autonomie, clarté des missions), la reconnaissance, la qualité du management et des relations professionnelles.
Il est possible de prévenir les troubles mentaux de différentes façons :
- réorganisation du travail
- adaptation des pratiques managériales
- communication via différents canaux
- mise en place d'une ligne d'écoute psychologique
- formation de secouristes en santé mentale (PSSM)
- mise en oeuvre d'un plan de prévention en santé mentale
Il n'est pas seulement question de respecter l'obligation de veiller à la bonne santé mentale des travailleurs prévue à l'article L4121-1 du Code du travail. Accorder de l'importance à la santé mentale des collaborateurs permet d'améliorer leur bien-être, ce qui est bénéfique pour l'entreprise : hausse de productivité, réduction de l'absentéisme, amélioration de la cohésion d'équipe, meilleur engagement.
Mise en place de la charte pour la santé mentale au travail
En août 2025, le Gouvernement et l'Alliance pour la Santé mentale ont mis en place la première charte pour la santé mentale au travail. Son objectif est d'inclure la santé mentale à la stratégie sociale, managériale et économique, afin de favoriser la performance et le bien-être collectif. La charte détermine des engagements relatifs à quatre champs d'action : la sensibilisation pour briser les tabous, la mise en place d'un cadre de travail permettant le dialogue, l'amélioration continue des conditions de travail et l'accompagnement des situations individuelles.
Intégration des personnes souffrant de maladies mentales sur le marché du travail
Qu’en est-il de l’intégration au marché du travail des personnes atteintes de maladie mentale ? Une faible partie de la population souffre de troubles graves comme la bipolarité ou la schizophrénie. Les personnes gravement atteintes ont six à sept fois plus de risque d’être au chômage que les autres. Souvent, la maladie engendre une discontinuité dans le CV, de plus, les traitements pris peuvent avoir des effets secondaires importants. L’intégration de ces personnes peut être difficile mais beaucoup d’entre elles arrivent à garder leur travail.
Pour que l’intégration soit plus aisée, mieux vaut que la motivation et l’envie de travailler viennent de la personne malade. Après avoir eu différentes expériences, celle-ci saura quel type d’emploi, quels horaires et quel mode de fonctionnement conviennent le mieux à son mode de vie. C’est à ce moment que trouver et garder un travail sera plus facile.
D’autre part, lorsqu’un employeur sait que l’un de ses salariés a (ou a eu) un problème de santé mentale, il est préférable qu’il soit conseillé et aidé par des professionnels du domaine de la santé mentale pour gérer au mieux la situation.
Si la maladie a des conséquences sur l’aptitude du travailleur, l’employeur devra prévoir des adaptations temporaires ou permanentes (horaires décalés, temps partiel, reconnaissance, organisation des tâches avec le supérieur, encadrement...), souvent préconisées par le médecin du travail, ou demandées par le salarié en ayant besoin. Les problèmes de santé mentale existants peuvent être aggravés par de mauvaises conditions travail.