Identification et ampleur du sexisme au travail
Le terme "sexisme" est entré dans le dictionnaire Le Petit Robert en 1978 et n’est apparu qu’en 2015 dans le Code du Travail en France. L’article L1142-2-1 du Code du travail indique que "Nul ne doit subir d'agissement sexiste, défini comme tout agissement lié au sexe d'une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant".
Les premières victimes du sexisme sont les femmes mais sont également concernés les hommes, les personnes transidentitaires... D'après le baromètre #StOpE 2025 sur le sexisme ordinaire au travail, 70% des femmes ont déjà été confrontées personnellement à une situation discriminatoire ou sexiste au sein de leur entreprise.
Le sexisme peut se manifester de différentes manières. Il peut s’agir de stéréotypes négatifs, de blagues déplacées, de surnoms, de remarques sur le physique, les vêtements ou la façon d’être, de regards insistants, voire d’abus, de discriminations, de violences.
Quelles sont les conséquences du sexisme au travail et comment lutter ?
Le sexisme a de nombreuses conséquences néfastes. Voici quelques chiffres pour prendre conscience de l’ampleur du problème :
- 94% des femmes considèrent que le sexisme engendre une perte de confiance en soi.
- Selon 91% des femmes et 77% des hommes, être dans un environnement professionnel sexiste peut avoir des effets négatifs pour la santé.
- 6 femmes sur 10 ont adopté une conduite d’évitement (éviter des tenues, des déjeuners, des collègues...) au travail.
- 3/4 des femmes victimes de sexisme ressentent un sentiment de colère, d’humiliation ou d’injustice.
- 82% des salariées pensent que leur sexe a déjà été un frein à l'acceptation de nouvelles responsabilités.
- 95% des femmes affirment que le sexisme au travail peut modifier le comportement des salariées et est nuisible pour la qualité de vie au travail.