Durée du travail de nuit
Les règles concernant la durée du travail de nuit sont les suivantes :
- 8 heures quotidiennes consécutives de travail au maximum. La durée maximale quotidienne peut être différente en cas d'accord collectif , circonstances exceptionnelles (Article R3122-1 du Code du travail) ou selon l'activité exercée (Article R3122-7 du Code du travail).
- 40 heures de travail par semaine au maximum en moyenne (44 heures sur 12 semaines consécutives selon l’accord ou la convention, d'après l'article L3122-18 du Code du travail)
- 11 heures de repos quotidien obligatoirement pris après la période travaillée (Article L3131-1 du Code du travail). Un accord colletif peut prévoir une durée différente.
Période légale du travail de nuit
La période du travail de nuit est généralement de 21 à 6 heures. Pour les commerces de détail dans les zones touristiques internationales (ZTI), il est possible que le travail de nuit commence après 22 heures (Article L3122-4 du Code du travail). En cas d'accord collectif, la période peut se terminer au plus tard à 7 heures.
D'après l'article L3122-2 du Code du travail, le travail est considéré comme étant de nuit quand il est réalisé dans une période de 9 heures consécutives, comprenant obligatoirement l’intervalle compris entre minuit et 5 heures. Selon l'article L3122-3 du Code du travail, pour certains secteurs d'activité, la période est de 7 heures consécutives : radio, télévision, presse, discothèques ...
Qui est considéré comme travailleur de nuit ?
Selon l'article L3122-5 du Code du travail, est travailleur de nuit tout salarié qui réalise :
- 2 fois minimum par semaine, 3 heures au moins de son temps de travail habituel, pendant la période de travail de nuit
- 270 heures de travail de nuit pendant 12 mois consécutifs
La période de référence et le nombre minimum d’heures de travail requis peut différer selon la convention ou l’accord mis en place.
Par ailleurs :
- Il est interdit de faire travailler de nuit des jeunes de moins de 18 ans, sauf dérogation
- Une protection spécifique est attribuée aux salariées enceintes, dans le but de leur faire occuper un poste de jour pendant leur grossesse, jusqu’à la fin du congé maternité