Conditions de mise en place de l'astreinte
Selon l'article L3121-9 du Code du travail, l’astreinte est une période durant laquelle un salarié doit rester chez lui ou à proximité pour travailler pour l’entreprise en cas de besoin.
Il est possible de demander aux salariés d’être d’astreinte si le cas est prévu par une convention ou un accord d'entreprise, ou une convention ou un accord de branche, conformément à l'article L3121-7 du Code du Travail. Un salarié ne peut pas refuser une astreinte dans ces cas. Elle peut être refusée si elle est demandée uniquement par l’employeur.
Il est obligatoire de prévenir les salariés. Pour chaque salarié concerné, est remis un planning individuel des astreintes, 15 jours à l’avance. En cas d’imprévus, de situation exceptionnelle, le délai pour avertir le salarié peut être une journée avant. Est donné au salarié en fin de mois, un document indiquant le nombre d’heures d’astreintes réalisées pendant celui-ci et la compensation correspondante (article R3121-2 du Code du travail).
Le salarié doit rester à son domicile ou à proximité. Il peut ne pas être disponible en permanence, mais doit suivre les règles fixées.
Repos en cas d'astreinte
La période d'astreinte est considérée comme du temps effectif lorsque le salarié réalise une intervention. Sinon, il ne s'agit pas d'une période de travail effectif, mais d'une période de repos.
D'après l'article L3121-10 du Code du travail, cette période est prise en compte pour calculer la durée minimale légale de repos quotidien et hebdomadaire.
Selon l'article L3132-2 du Code du travail, le temps de repos hebdomadaire est de 24 heures auquel s'ajoute le temps de repos quotidien de 11 heures consécutives (article L3131-1 du Code du Travail).