Hygiène et propreté du lieu de travail

En 2013, une étude publiée par Rentokil Initial et le Center for Economics and Business Resarch montre que le manque d’hygiène au travail aurait coûté 14,5 milliards d’euros à l’économie française. Un jour d’arrêt maladie par an en moyenne par salarié est dû à ce manque de propreté. 

Les espaces les plus critiques selon les salariés sont les sanitaires, l’espace cuisine, la cantine, le poste de travail et le matériel informatique. Certains salariés se retiennent donc d’aller aux toilettes ou préfèrent manger à l’extérieur pour ne pas utiliser l’espace cuisine par exemple.

L’objet le plus sale au travail n’est pas la cuvette des toilettes, comme on pourrait le penser. Voici les objets les plus sales au bureau :

• Le clavier d’ordinateur, qui contiendrait 400 fois plus de bactéries (certains ne se lavent pas les mains, d’autres mangent à leur poste et laissent des miettes…)
• La souris : celle des hommes serait 40% plus bactérienne que celle des femmes
• La tablette tactile et le smartphone : d’après une étude du magazine de consommation britannique « Wich ? Computing ».

En outre, le manque ou l’absence de propreté peut entrainer des conflits : si l’agent de propreté n’est pas remplacé, s’il n’y a qu’une seule personne volontaire pour nettoyer, si l’employeur demande à ses salariés de faire le ménage…

Un lieu hygiénique et propre est un lieu sans déchet, sans tâche, sans odeur, rangé. Cela compte énormément pour les salariés. Dans leur vie personnelle, 8 français sur 10 ont déjà renoncer à faire quelque chose ou à fréquenter un lieu par manque d’hygiène (restaurant, boutique…).

L’hygiène et la propreté permettent de motiver les salariés et de les rendre plus efficaces (85%), mais aussi de garder une bonne ambiance de travail (94%). Une mauvaise hygiène peut générer du stress pour 8 salariés sur 10.

Garder les locaux propres

Les locaux de travail « doivent être tenus dans un état constant de propreté, présenter les conditions d'hygiène et de salubrité nécessaires et être dégagés de tout encombrement ». C’est l’une des obligations de l’employeur.

Beaucoup de salariés sont contraints par leur employeur de nettoyer les locaux de l’entreprise (aspirateur, serpillière, toilettes, vider les poubelles…). Si le contrat de travail ne précise pas cette tâche, alors le salarié est en droit de refuser de l’effectuer. Aucune sanction ne peut être applicable en cas de refus dans cette situation.

Toutefois, dans les petites sociétés, la réalisation de certaines tâches ménagères peuvent être prévues d’un commun accord (vider les poubelles, vider le lave-vaisselle…) dans la mesure où cela permet à tout le monde de travailler dans un environnement sain. Il s’agit de civisme.

Par ailleurs, les locaux restent forcément plus propres lorsqu’un agent de propreté est missionné. 9 salariés sur 10 font au mieux pour leur faciliter la tâche. La majorité des salariés reconnait la qualité de leur travail. Cependant, les missions qui sont confiées ne sont pas forcément connues par les salariés, ce qui entraine des interrogations, parfois des tensions (les vitres sont sales, est-ce que cela fait partie des tâches attribuées ?).