Création d’entreprise : Quels sont les risques d’avoir un capital social trop faible ?

Lors de la constitution d’une entreprise, un capital social doit obligatoirement être défini et versé. Pour certaines formes juridiques (SASU, SARL, SNC…), le montant minimum obligatoire est d’un euro symbolique. Le versement d’une somme d’argent si peu élevée peut paraitre attrayant, mais en réalité, il est plus judicieux que le montant du capital social soit plus important, et ce pour différentes raisons que nous allons vous exposer. Cela dépend évidemment du projet : il se peut qu’un capital social faible n’ait pas d’impact significatif.

Avoir un capital social trop bas peut présenter des risques pour une entreprise :

• Perte de crédibilité vis-à-vis de ses partenaires commerciaux, qui peuvent le percevoir comme un manque d’engagement et de sérieux
• Base financière ne semblant pas solide, et donc peu fiable, aux yeux des clients
• Montant insuffisant pour atteindre les objectifs et réaliser les missions fixées par l’objet social, pouvant engager la responsabilité des associés et dirigeants
• Risques de rencontrer des difficultés en cas de perte, lors du premier exercice comptable
• Problématique en cas de besoins d’investissements importants
• Emprunter auprès des institutions financières et accéder à toute forme de financement est plus compliqué, le capital social étant considéré comme une garantie
• Protection moindre des créanciers en cas de liquidation de l’entreprise
• Négociations plus complexes pour obtenir de meilleures conditions (arrangements, contrats…)

Cela signifie donc qu’avoir un capital social assez élevé permet de donner confiance aux différents partenaires et rendre l’entreprise plus attractive. Les ambitions prévues par l’objet social peuvent être réalisées. De plus, les risques de difficultés financières sont minimisés, l’accès au financement est facilité, et la capacité d’emprunt est optimisée : ce qui est bénéfique à la croissance de l’entreprise. Aussi, un capital social important permet aux créanciers de bénéficier d’une meilleure protection en cas de procédure collective, et de simplifier les négociations menées par l’entreprise.