La différence entre l’objet social et l’activité exercée
L’objet social constitue l’ensemble des activités pouvant être exercées par l’entreprise (activités principales et secondaires), sans exception, pour réaliser des bénéfices ou des économies. Il figure obligatoirement dans les statuts de la société, afin que les tiers envisageant de traiter avec elle en aient connaissance.
L’activité principale de l’entreprise ou des établissements doit quant à elle être déclarée auprès du greffe, conformément à l’article art. R. 123-53, 6 du Code de Commerce. On peut donc par exemple la retrouver sur le Kbis de la société. Celle-ci doit être conforme à l’objet social et détermine le code NAF de l’entreprise.
Comment déterminer l’objet social de son entreprise ?
D’après les articles 1835 du Code Civil et L. 210-2 du Code de commerce, l’objet social doit être déterminé au sein des statuts au moment de la constitution de l’entreprise. Comme indiqué ci-dessus, il s’agit de toutes les activités que la société sera en droit d’exercer : activités principales et annexes.
Selon l’objet social défini, l’activité peut être soumise ou non à réglementation :
- Si les activités ne sont pas réglementées, les formalités traditionnelles sont à réaliser pour la création de la société
- Si l’une ou plusieurs des activités de l’objet social sont réglementées, il est alors nécessaire d’accomplir des formalités complémentaires et de transmettre d’autres documents (diplômes, justificatifs prouvant l’expérience dans un domaine…). C’est par exemple le cas pour le secteur du bâtiment. En outre, il se peut que l’objet social ne puisse être rédigé de façon libre, et doive respecter la réglementation en vigueur. C’est par exemple le cas pour le domaine de l’architecture où l’objet social est prévu par l’ordre des architectes (article 8 du Code de déontologie des architectes)
Par ailleurs, l’objet social de la société ne doit pas être contraire aux bonnes mœurs, et ne doit pas nuire à l’ordre public. De ce fait, il n’est pas possible d’indiquer des activités illicites pour l’objet social de l’entreprise, telles que le commerce avec l’ennemi, l’exploitation d’une maison de tolérance, mise en œuvre d’une entente anticoncurrentielle …